PARTAGER

Les acteurs des filières coton et anacarde sont réunis, depuis mercredi 18 novembre 2020, à Yamoussoukro pour revisiter pendant trois jours les textes fondateurs du conseil du coton et de l’anacarde, dresser le bilan de son fonctionnement depuis l’adoption de la réforme qui l’a institué en mars 2013 et envisager des solutions pour rendre la production nationale plus performante.

« Nous allons revisiter ces textes après les avoir mis en œuvre pendant quasiment six ans pour voir qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce qui n’a pas marché » a indiqué le directeur général du conseil, Adama Coulibaly.

Selon lui le contexte de 2013 étant différent de celui de 2020, il est apparu nécessaire de « regarder quelles sont les adaptations qui sont nécessaires pour permettre à ces filières de continuer de progresser pour ne pas qu’elles s’essoufflent chemin faisant ».

Outre donc le point de la mise en œuvre des activités, l’atelier va élaborer en s’appuyant sur la réforme de 2013, une stratégie d’intervention en vue de répondre aux besoins et aux nouveaux défis des filières coton et anacarde et adopter un plan d’actions au titre de la période 2021-2022.

Le pays ambitionne de se maintenir durablement dans le peloton de tête des producteurs de ces spéculations mais surtout d’améliorer la qualité de sa production pour une meilleure rémunération des acteurs à la base que sont les paysans.

« Nous pouvons affirmer qu’avec les filières coton et anacarde, le Gouvernement dispose de deux leviers importants pour mettre en évidence la transformation structurelle des filières agricoles en Côte d’Ivoire. Aussi, notre engagement à toujours rechercher la performance doit-il se ressentir dans les travaux et les discussions que nous aurons au cours de cet atelier », a noté pour sa part le PCA du conseil du coton et de l’anacarde, Ouattara Blidia.

Entre 2016 et 2019, au niveau de l’anacarde, les transformateurs locaux ont perçu 10.800.000.000 f cfa de subvention relativement à la transformation de l’amande. Avec la subvention imposée par la crise sanitaire du Covid-19, ce sont un peu plus de 14 milliards que le gouvernement a débloqué pour soutenir les acteurs de la filière.

« Nous voulons que la Côte d’Ivoire devienne le centre de l’anacarde dans un premier temps en Afrique et dans les années à venir dans le monde parce que si nous arrivons à transformer toute la production que nous avons nous deviendrons le premier exportateur fournisseur mondial de l’ensemble des marchés internationaux et c’est une ambition qui est totalement légitime », a déclaré Adama Coulibaly.

L’anacarde est pour la Côte d’Ivoire le 2ème produit agricole d’exportation après le cacao et le troisième produit d’exportation après le cacao et le pétrole. Le chiffre d’affaires FOB est passé de 222 milliards F CFA en 2014 à près de 600 milliards F CFA en 2018. L’anacarde constitue 20 à 25% des recettes d’exportations agricoles.

« Au niveau du coton, nonobstant la faible influence de la Côte d’Ivoire sur les prix internationaux du fait de la taille de sa production à l’échelle mondiale, les performances s’observent plus au niveau de la production, qui a plus que doublé en passant de 193 674 tonnes en 2012-2013 à 490 423 tonnes en 2019-2020. Sur la même période, les rendements moyens sont passés d’à peine 1 tonne à l’hectare à 1,2 tonne à l’hectare ».

PARTAGER