PARTAGER

Il permettrait de diffuser largement dans les pays pauvres des versions génériques du médicament contre le Covid-19. Les premiers résultats des tests sur le molnupiravir sont « convaincants ».

Le laboratoire américain Merck a annoncé ce mercredi 27 octobre un accord qui pourrait permettre de diffuser largement dans les pays pauvres des versions génériques de son médicament anti-Covid-19 destiné aux personnes infectées par la maladie. Il s’agit d’un remède facile à administrer appelé à devenir complémentaire des vaccins.

Le MPP (Medicines Patent Pool) a dit avoir signé un accord de licence volontaire avec Merck pour faciliter l’accès mondial, à un prix abordable, au molnupiravir, le médicament antiviral oral expérimental contre le Covid-19, développé par Merck. Sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires, l’accord contribuera à donner un large accès au molnupiravir dans 105 pays à revenu faible ou intermédiaire. Les autorités de réglementation des médicaments des Etats-Unis et de l’Union européenne ont déjà lancé une évaluation de ce médicament.

L’ivermectine, «médicament miracle » contre le Covid ou nouvelle chloroquine ?
Les antiviraux comme le molnupiravir agissent en diminuant la capacité d’un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie. Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d’hospitalisation, selon un essai clinique mené par Merck, également appelé MSD en dehors des États-Unis. La France, elle, a déjà commandé 50 000 doses de cette pilule.

« Résultats convaincants »
Dans le cadre de l’accord, Merck accorde une licence au MPP qui peut ensuite accorder des sous-licences aux fabricants de médicaments génériques. L’accord signifie que les développeurs du médicament ne recevront pas de droits sur les ventes tant que le Covid-19 restera classé comme une urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

La semaine dernière, son comité d’urgence a reconfirmé le statut d’alerte maximale de la pandémie. « Les résultats provisoires du molnupiravir sont convaincants et nous considérons ce traitement oral candidat comme un outil potentiellement important pour aider à résoudre la crise sanitaire actuelle », a déclaré le directeur exécutif du MPP, Charles Gore.

La nicotine protégerait du Covid-19 : « Si notre hypothèse s’avère juste, ce serait une avancée considérable »
Il espère que ce premier accord de licence volontaire pour un médicament lié au Covid-19 encouragera d’autres entreprises à se manifester. Merck développe conjointement le molnupiravir avec Ridgeback Biotherapeutics. La directrice générale de cette société basée à Miami, Wendy Holman, a déclaré :

En choisissant ce parcours d’abonnement promotionnel, vous acceptez le dépôt d’un cookie d’analyse par Google.
« Nous sommes heureux de collaborer avec MPP pour garantir que des versions génériques de qualité du molnupiravir puissent être développées et distribuées rapidement après l’autorisation réglementaire. Les partenariats et la collaboration peuvent faire plus pour relever les défis de la santé mondiale, que ce qu’une organisation pourrait faire seule. »
La pandémie a fait au moins 4.945.746 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles, lundi à 10H00 GMT. Les États-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 735.941 morts, suivis du Brésil (605.644), de l’Inde (454.712), du Mexique (286.346) et de la Russie (231.669).
Avec AFP

PARTAGER