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Dans le cadre d’une campagne de sensibilisation contre la fuite des cerveaux et la migration irrégulière en milieu scolaire et universitaire, le RIDD (Réseau ivoirien des diplômés de la diaspora) a rendu visite, ce mercredi 10 avril, à Azaguié, à aux ex migrants devenus entrepreneurs.

Le RIDD qui se veut un centre de mise en relation des profils de jeunes diplômés de la diaspora et les recruteurs locaux, est venu s’imprégner du projet de réintégration OIM (Organisation internationale pour les migrations)-UE (Union européenne) de 50 ex migrants, exécuté par l’université de l’entreprenariat d’Azaguié.

Cette activité s’est déroulée autour d’un partage d’expériences relatives à l’entreprenariat solution à la migration irrégulière.

Se prononçant sur la thématique de la fuite des cerveaux, le DG de l’université de l’entreprenariat 2IAE, Séraphin Koua, a estimé que l’Afrique ne pourra se développer qu’à partir des africains eux-mêmes et que l’entrepreneuriat s’avère la voie par excellence pour la création d’emplois solides et durables. Il s’est inspiré de l’exemple de la construction de l’université de l’entrepreneuriat d’Azaguié qu’il a baptisé ‘’le temple de l’entrepreneuriat’’, réalisé en quatre ans.

« Aujourd’hui, nous sommes dans un réseau avec l’OIM, UE, FAO. Quand vous commencer les gens parfois se rient de vous, cela ne doit pas vous décourager. Vous devez plutôt persévérer », a-t-il conseillé aux jeunes diplômés du RIDD.

Séraphin Koua se faisant appeler ‘’le pasteur’’ de l’entrepreneuriat, a présenté aux jeunes les principes de l’entrepreneuriat que sont la sensibilisation, l’information, la formation et l’insertion. Cependant, selon lui, les raisons qui poussent les jeunes à l’immigration clandestine sont le manque de stabilité socio-politique et le problème de l’adéquation entre la formation et l’offre d’emploi.

Ce pourquoi, selon lui, le groupe 2IAE, à partir de 2012, a procédé par des supports pédagogiques pour plus de pratique dans les filières tertiaires et industrielles avec un champ expérimental de choux, piment, banane à Bingerville. À partir de 2014, 10 hectares de cacao à Azaguié M’Bromé. La construction de l’université de l’entrepreneuriat a été également un support pédagogique pour les étudiants du bâtiment.

Le président du RIDD, Steve Essis, a, quant à lui, loué l’initiative des ex migrants devenus entrepreneurs. « Nous sommes de cœur avec eux, leur choix est une bonne aventure. Il en a profité pour souligner le but de ce réseau qui est de donner vie à la cause de jeunes diplômés de la diaspora, à travers un jumelage entre la main d’œuvre locale et celle de la diaspora.

« Depuis un certain nombre d’années, il est difficile pour les diplômés de la diaspora de retour en Côte d’Ivoire de s’insérer convenablement dans le tissu économique, ni même d’avoir des stages », s’est-il indigné.

C’est donc cette raison qui a prévalu à la création de cette plateforme (RIDD), née en 2017 qui fédère toutes les compétences de jeunes diplômés de la diaspora.

En outre, le témoignage des ex migrants devenus entrepreneurs a été livré par le délégué Kouamé Julien. Après leur retour en Côte d’Ivoire, l’OIM grâce au financement de l’UE leur a offert cette opportunité d’être formés en agriculture, élevage et bâtiment dans le centre d’incubation de 2IAE. Après 7 mois de formation, ils sont à la phase de production, notamment 4000 poulets de chair produits et vendus, 3000 pépinières de cacao produits et vendus.

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