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A Bahreïn, la Cour suprême confirme la condamnation à la prison à vie du chef de l’opposition chiite. Cheikh Ali Salmane avait été condamné en novembre dernier pour « intelligence avec le Qatar ». Il n’a plus aucun recours.

Cheikh Ali Salamane a été condamné à la perpétuité pour ses liens présumés avec le Qatar, pays en froid avec Bahreïn. On lui reproche entre autres d’avoir voulu « renverser l’ordre constitutionnel de son pays ».

Des accusations rejetées par les organisations de défense de droits de l’homme comme Amnesty international, qui évoquait en novembre dernier une « parodie de justice ». Pour l’ONG, cheikh Ali Salmane est un prisonnier politique.

Agé de 53 ans, il est à la tête du mouvement al-Wefaq, dissous sur ordre des autorités. Principal chef de l’opposition chiite, dans un pays dirigé par une monarchie sunnite.

Des centaines de dissidents arrêtés, jugés ou déchus de leur nationalité

Cheikh Ali Salmane, dont la sentence à perpétuité vient donc d’être confirmée, purgeait déjà une peine de quatre ans de prison pour « incitation à la haine confessionnelle ».

Bahreïn réprime toute forme d’opposition. Le royaume a connu en 2011 un grand mouvement de contestation, lorsque la majorité chiite est descendue dans la rue pour réclamer des réformes démocratiques.

Depuis, les procès d’opposants se sont multipliés. Des centaines de dissidents ont été arrêtés, jugés ou déchus de leur nationalité.

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