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Le président du Sénat a entamé une tournée qui l’a conduit le 12 août dans la sous-préfecture de Raviart (département de Didiévi) région dont il est originaire. Jeannot Ahoussou-Kouadio a parlé de paix avec ses parents après avoir fait le procès du président Konan Bédié pour son idée de Conseil national de transition (CNT).

 

« La région du pays baoulé est une région calme. C’est une région qui a subi les affres de la rébellion. La violence, ici dans ce village il a fallu que j’offre ma maison aux forces françaises pour sécuriser le village. Lorsqu’on appelle au boycott actif, pour abattre des arbres, pour couper la route et empêcher les gens de circuler et qu’on incite les gens à la violence, je dis non. Et je dis, notre papa Bédié, nous tous nous l’aimons bien et il ne devait pas être au-devant de cette affaire.

Je le dis devant mes parents, et il y a un proverbe chez nous qui dit: « quand tu as trop d’amis, tu risques de dormir dehors ». Et je le dis, je le répète, nous étions dans une alliance qui s’appelle le Rhdp.

Quand on quitte cette alliance et qu’on va vers Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, avec Affi N’Guessan, ce sont des alliances qui demain désenchantent. La preuve est que tout le monde a désenchanté. Je ne peux pas admettre qu’on crée un CNT pour faire un coup d’Etat ici dans ce pays qui souffre des affres de conflit post-électoraux.

Je dis que je ne suis pas d’accord. J’affirme mon point de vue. Moi j’ai défendu le PDCI et Henri Konan Bédié face au coup d’Etat. Et quand je marchais avec le président Henri Konan Bédié, le président Ouattara prenait son avion lorsqu’on doit faire un remaniement. Il va à Daoukro pour voir Bédié pour faire le remaniement.

Quand le président Bédié doit aller en France, on met l’avion présidentiel à sa disposition et il va en France. On appelait le président Henri Konan Bédié, le président du conseil d’administration de la Côte d’Ivoire. Quand tu aimes quelqu’un, il faut l’aimer en bien et aime-le pour qu’il grandisse. Mais on ne l’aime pas en le poussant à faire des palabres dont on ne peut pas supporter les conséquences.

Je l’ai dit, les journalistes, écrivez-le bien en français : «je n’attaque pas Bédié mais j’ai un devoir de vérité devant mes parents. Et je le dis pour que cela soit claire, je n’attaque pas Bédié car Bédié c’est mon papa, simplement que je veux le voir grand. On met ses collaborateurs en prison, on va dans sa maison pour arrêter ses collaborateurs, je dis non.

Bédié ne mérite pas cela, il ferait mieux de faire attention. Les Baoulés disent que « si tu fais camaraderie avec un sorcier et que tu ne fais pas attention, tu finis par être sorcier » « tu fais camaraderie avec quelqu’un qui aime palabre, tu finis par aimer palabre toi aussi ». Tu fais camaraderie avec un empoisonneur, tu finis par être un empoisonneur ». « Tu fais camaraderie avec un alcoolique, tu finis par être alcoolique aussi ».

Et comme on le dit chez nous, lorsque tu as trop d’amis, quand le danger vient, tu dors au dehors. Traduisez bien parce que j’ai vu des choses sur les réseaux sociaux. Je suis allé à Kouassi Kouassikro il y a un moment et pour parler au vieux j’ai dit : « mankoto » qui veut dire je m’incline devant les vieux, cela a été traduit en Ahoussou s’est mis à genoux. Pour ceux qui ne comprennent pas le français, c’est un signe de respect.

Je vais à Sakassou pour remercier la reine parce que durant toute ma maladie elle m’a appelé. Elle m’a appelé et je vais lui dire merci mais quand je sors de là, on dit ce n’était pas populaire. Je ne suis pas partie pour faire une fête populaire. Aujourd’hui, j’ai mes parents et bientôt on va faire les fêtes populaires dans le pays baoulé qui n’est pas l’otage de quelqu’un.

Et nous sommes là pour le développement. Je vous dis cher parent, ici même on va construire un foyer. Nous allons contacter ceux qui doivent le faire. Parce que quand on est avec Alassane Ouattara, c’est le développement, c’est le bonheur. Et je le dis, pour chacun d’entre nous, le temps passe. Pour Ahoussou, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, pour Gbagbo, et Soro, le temps passe. Donc vivons notre époque aujourd’hui car la Côte d’Ivoire a besoin de développement et de paix ».

La Rédaction

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