PARTAGER

Jouer à se faire peur. Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre ivoirien, en exil voulu, annonce qu’il va mettre fin à sa cavale. Ce dimanche 12 novembre 2023, il était en direct sur ses réseaux sociaux pour dévoiler les derniers «détails» de la vraie fausse tentative du pouvoir d’Abidjan de l’enlever à l’aéroport d’Ankara en Turquie. Celui qui est apparu très amaigri, certainement malade, se pose depuis belle lurette en Zorro de la politique ivoirienne. Selon son dire, il met fin à son exil partout en Asie et rentre pour réconcilier les Ivoiriens. Ce serait donc lui le sauveur de la Nation Ivoire. Mais ce que Soro sait très bien, c’est que depuis 2019 qu’un mandat d’arrêt international plane sur sa tête après sa condamnation par contumace à la prison à vie notamment pour «atteinte à la sûreté de l’État», il n’est pas caché. Abidjan a toujours su où l’ancien patron de l’ex-rébellion ivoirienne se trouvait. Que ce soit un temps en Europe ou en Asie. Si la force alerte lancée récemment sur son cas a été vite découverte, son séjour au Niger était également un secret de polichinelle. En marge du Sommet Arabie Saoudite-Afrique à Ryad, le Président de la République, Alassane Ouattara, a accordé ce 12 novembre des audiences à plusieurs personnalités dont le Premier ministre de la transition nigérienne, Ali Mahaman Lamine Zeine. Il est donc clair que le chef du gouvernement issu du putsch du 26 juillet a donné tous les détails de la présence de Guillaume Soro au Niger. Que l’ex-Président de l’Assemblée nationale ivoirienne indique ce jour qu’il a été reçu en audience par le président de la Transition du Niger, le général Abdourahmane Tchiani n’est pas une nouvelle. Les autorités ivoiriennes savaient que Guillaume Soro se rendrait le 11 novembre à Niamey. Tout son agenda est bien maîtrisé.

Bambara Soudan

 

 

PARTAGER