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Après avoir quitté le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Jean-Yves Esso Essis a déposé ses valises le 8 avril 2025 au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Et dès le 24 du même mois, il murissait l’idée de créer un mouvement pour œuvrer à l’unité, la stabilité et le développement de la Côte d’Ivoire. Le lancement de l’Armée du Net (ADN) ce jeudi 19 juin 2025 à Abidjan s’inscrit dans cette dynamique, visant à mobiliser une force numérique pour soutenir ces objectifs politiques, renforcer la communication et défendre les idées du Rhdp sur les réseaux sociaux. «Aujourd’hui, l’ADN ne naît pas par hasard. Elle naît dans un contexte où le mensonge s’organise, la manipulation s’étend, et les réseaux sociaux deviennent le champ de bataille des consciences. Nous avons vu comment, dans le silence ou la confusion, des forces obscures se sont accaparé le numérique pour semer le doute, l’anarchie et la haine. Face à cela, nous avons décidé de dire non à l’intoxication de la jeunesse, non à la banalisation de l’incivisme numérique, non à la compromission des valeurs républicaines sur Internet», a souligné le président fondateur de l’ADN.

Pour lui, l’ADN apparaît comme un outil numérique stratégique pour mobiliser, défendre et promouvoir les idées du Rhdp sur les réseaux sociaux, participant ainsi à la recomposition politique et à la consolidation de l’influence du parti au pouvoir à l’approche des élections présidentielles de 2025. Il s’agit donc d’Un mouvement capable de défendre, d’expliquer, de sensibiliser, mais aussi de rétablir la vérité et de faire triompher la dignité dans l’univers digital. «Nous sommes réunis ici, aujourd’hui, pour donner naissance officiellement à un mouvement inédit dans l’histoire politique de notre nation. Un mouvement issu de la toile, mais tourné vers le réel. Un mouvement construit par la jeunesse, mais mûri dans la lucidité et la responsabilité. Un mouvement au service de la République, mais enraciné dans la vérité et la discipline : l’Armée du Net, l’ADN», a ajouté le transfuge du Pdci.

 

Avant de préciser : «L’ADN n’est pas une armée de l’invective. L’ADN n’est pas une armée de la propagande. C’est une armée de citoyens. Une armée de vigiles de la démocratie. Une armée de bâtisseurs de paix».

Une ligne politique assumée

Devant des dizaines de «soldats» et de sympathisants, Jean-Yves Esso Essis a revendiqué clairement son attachement au Rhdp. «Nous ne nous cachons pas : notre ADN politique est RHDP. Nous assumons notre proximité avec le Président Ouattara, dont la sagesse, la vision et l’engagement pour le développement de la Côte d’Ivoire méritent d’être défendus, expliqués et relayés. Notre rôle est aussi de préparer les futures batailles électorales en ligne, dans le respect des règles, avec des arguments, des chiffres, et un esprit républicain. Notre engagement politique est donc complètement assumé, avec responsabilité. Pas par suivisme, mais par conviction», a-t-il martelé.

L’ADN entend prendre toute sa place dans le débat politique sur le numérique en défendant le bilan d’Alassane Ouattara «non pas avec des slogans creux, mais avec des faits, des preuves, des résultats». «Nous avons le devoir de faire de l’ADN un levier de transformation, une force de transmission, un moteur d’espoir. Les défis sont grands, mais notre foi est plus grande. Avec vous, nous allons bâtir un mouvement historique. Avec vous, nous allons porter la Côte d’Ivoire numérique à la hauteur de sa destinée», a-t-il terminé.

Stéphane Badobré

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