Ce 18 septembre 2025, Laurent Gbagbo a fait une déclaration importante à Abidjan par l’intermédiaire de la porte-parole de son parti, Habiba Touré. Il a lancé un appel à la préservation de la paix et à l’ouverture d’un dialogue sincère, tout en réaffirmant son opposition catégorique à un éventuel quatrième mandat du président Alassane Ouattara. Gbagbo a insisté sur le fait qu’il ne peut y avoir de quatrième mandat, soulignant que l’enjeu dépasse le seul scrutin présidentiel et concerne la survie de la démocratie ivoirienne, le respect des libertés publiques et l’avenir de la nation.
Ainsi par la voix de sa porte-parole, il a également dénoncé la validation d’un mandat qu’il qualifie d’anticonstitutionnel, ainsi que l’exclusion de 55 candidats, dont ceux des principales formations d’opposition, ce qui prive selon lui le peuple de son droit souverain de choisir librement son dirigeant. Pour lui, les conditions actuelles ne permettent pas une élection inclusive et transparente, évoquant une liste électorale contestable, une Commission électorale indépendante décriée, et un processus manquant de garanties de transparence.
« Ce vers quoi on avance aujourd’hui ressemble à tout sauf à une élection inclusive et transparente. La liste électorale est contestable. La Commission électorale indépendante est décriée. Le processus électoral actuel n’offre aucune garantie de transparence ni de crédibilité »‘, a souligné Me Habiba Touré.
Laurent Gbagbo a mis en garde contre les conséquences d’un non-respect de la Constitution, rappelant les cicatrices encore présentes de la crise postélectorale de 2010-2011. Il a appelé à la responsabilité des dirigeants ivoiriens pour transmettre à la nation une Côte d’Ivoire en paix, réconciliée et respectueuse de ses règles. Enfin, il a exhorté le pouvoir en place à rompre avec la logique de confiscation du pouvoir et à revenir aux fondamentaux de la démocratie, insistant que le peuple ivoirien doit être celui qui décide librement de ses dirigeants.
Stéphane Badobré
