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L’Assemblée nationale a consacré, ce jeudi 4 décembre 2025 à Abidjan, une séance d’information parlementaire à l’examen du rapport annuel 2024 du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en présence du président de l’Assemblée nationale, Monsieur Adama Bictogo. La présidente de l’institution, Madame Namizata Sangaré, a présenté aux députés un bilan globalement encourageant de l’état des droits de l’Homme dans le pays.
Cette présentation s’inscrit dans le cadre de l’article 3 de la loi instituant le CNDH, qui prévoit la remise annuelle du rapport au président de la République et au Parlement, suivie de débats parlementaires. Après avoir été présenté au Sénat le 27 novembre dernier à Yamoussoukro, puis remis au vice-président de la République le 13 novembre 2025, le rapport a été soumis à l’examen des députés.
Le rapport 2024, structuré autour des acquis, des défis et des activités de l’institution, met en lumière les points suivants :
* Acquis notables :
Le CNDH a salué les efforts gouvernementaux pour le renforcement de la protection des personnes privées de liberté et la modernisation des infrastructures pénitentiaires. Il a également relevé une meilleure inclusion des femmes et des personnes en situation de handicap dans les sphères professionnelles et publiques.
* Bilan de protection :
En matière de protection, l’efficacité du CNDH a été soulignée, avec 3 163 plaintes enregistrées et un taux de traitement remarquable de 97,31 % en 2024.
* Défis persistants :
Les principales préoccupations soulevées incluent :
une digitalisation inachevée de l’état civil, limitant l’accès à certains services administratifs ;
des conditions de détention encore jugées précaires dans certaines maisons d’arrêt, avec des détentions prolongées ;
un manque de ressources pour la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre (VBG) ;
des inégalités persistantes dans l’accès à la santé et à l’éducation, particulièrement dans les zones défavorisées ou rurales.
En termes de perspectives, la présidente du CNDH a réaffirmé l’ambition de :
* consolider l’arsenal législatif et réglementaire ivoirien ;
* mettre en œuvre le projet de construction d’un Centre international des droits de l’Homme et de la démocratie, destiné à faire de la Côte d’Ivoire un pôle d’expertise régional.
La présentation du rapport a donné lieu à des échanges nourris entre les députés et les responsables du CNDH. Ces débats ont permis d’approfondir certains aspects du rapport, de clarifier des points spécifiques et de formuler des recommandations pour améliorer la protection et la promotion des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire.
Les parlementaires ont salué le travail accompli par le CNDH, tout en soulignant la nécessité de poursuivre les efforts pour relever les défis persistants. Plusieurs députés ont insisté sur l’importance de renforcer les mécanismes de protection des populations vulnérables et d’intensifier les campagnes de sensibilisation dans les zones rurales.
La séance d’information parlementaire s’est achevée sur une note d’optimisme, avec l’assurance d’une collaboration renforcée entre le CNDH et l’Assemblée nationale pour faire progresser la cause des droits humains en Côte d’Ivoire.

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