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À Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara

Objet : Appel à une réconciliation nationale sincère et profonde

Après les élections présidentielles non reconnues par l’opposition ivoirienne du fait d’un quatrième 4ème mandat de trop et antidémocratique.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Permettez-moi, en ma qualité de Fils du pays et enfant du grand Nord spécifiquement de Samatiguila et Secrétaire Général Adjoint du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), mais surtout en tant que fils de ce pays, fils du Nord, de m’adresser à vous avec humilité, respect et un profond sentiment de responsabilité envers notre Nation.

Depuis quelque temps, les tensions entre nos compatriotes du Sud et du Nord refont surface dans les discours, dans les attitudes, et parfois même dans les comportements du quotidien. Ces divisions, que l’on croyait apaisées, risquent aujourd’hui de fragiliser le tissu social de notre chère Côte d’Ivoire.
Les événements de Nahio, Akoupé, Dabou ou Bonoua.

Monsieur le Président, je ne viens pas pour accuser, ni pour juger, mais pour appeler à la conscience nationale. Le vivre-ensemble, qui a toujours été la force de notre pays, s’effrite peu à peu.
Les rancunes demeurent, les blessures du passé ne sont pas encore refermées, et les cœurs, je le ressens profondément, restent endurcis et serrés.
Je suis la porte et le salon ; la porte de par ma position politique et le salon de par mon appartenance biologique avec le Nord.

En tant que fils du Nord, je vois la méfiance grandir, les préjugés se renforcer, et les incompréhensions s’installer. Pourtant, aucun développement durable, aucune stabilité politique, aucune prospérité collective ne saurait exister sans réconciliation véritable.

Monsieur le Président, l’histoire du Rwanda nous enseigne que lorsque les divisions identitaires ne sont pas traitées à la racine, elles finissent par emporter tout un peuple. Nous ne voulons pas que notre chère Côte d’Ivoire connaisse une telle tragédie. Il est encore temps d’agir.

Temps d’agir pour un appel solennel au président Gbagbo Laurent, au Premier ministre Soro Guillaume Kigbafory et au président Cheick Tidjane Thiam pour un réel vivre ensemble et dialogue social et politique véritable.
C’est pourquoi je vous exhorte, avec respect mais aussi avec fermeté du cœur, à initier une réconciliation sincère, inclusive et profonde.
Une réconciliation qui ne soit pas seulement institutionnelle ou politique, mais humaine, fondée sur le pardon, la vérité, et la justice.

Vous avez entre vos mains, Monsieur le Président, le destin et la paix de millions d’Ivoiriens.
C’est le véritable cadeau que vous léguez au peuple de la Côte d’Ivoire : les chaînes sociales et les chaînes de fleurs et non le contraire.

Votre engagement personnel pour apaiser les tensions, pour tendre la main à tous les fils et filles de ce pays, quel que soit leur bord ou leur origine, serait un acte historique et salutaire:

Référence à Nelson Mandela en Afrique du Sud avec Frederik Willem de Klerk pour leurs mains tendues à la construction de ponts sociaux entre les Noirs et les Blancs.

La Côte d’Ivoire a besoin de paix, non pas d’une paix de façade, mais d’une paix du cœur, sincère et durable. Si nous n’y veillons pas aujourd’hui, demain risque d’être sombre pour notre Nation.

Dans l’espoir que mon appel retiendra votre bienveillante attention, je vous prie de croire, Excellence Monsieur le Président de la République, à l’expression de ma très haute considération et de mon profond respect.

Fait à Abidjan, le 9 novembre 2025
DIABY Youssouf de Samatiguila
Sociologue et communicant.
Secrétaire général adjoint du PPA-CI.

 

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