Le président américain Donald Trump a reçu Ahmed Al Charaa, l’actuel président intérimaire syrien, à la Maison Blanche le 10 novembre 2025. C’est la première fois depuis l’indépendance de la Syrie en 1946 qu’un chef d’État syrien est reçu à la Maison Blanche. Moins d’un an auparavant, Al Charaa, ancien djihadiste ayant eu des liens avec al-Qaida et qui avait une prime sur sa tête, était considéré par Washington comme un terroriste. Vendredi précédent sa visite, les États-Unis ont retiré Al Charaa de leur liste noire des terroristes.
Cette visite symbolise un tournant diplomatique majeur : la Syrie, sous Al Charaa, s’est repositionnée en s’éloignant des alliés traditionnels de Bachar al-Assad (Iran et Russie) pour se rapprocher de la Turquie, des pays du Golfe et des États-Unis.
L’objectif de la rencontre est notamment la signature d’un accord pour que la Syrie rejoigne la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les États-Unis, en plus de possibles négociations pour la reconstruction du pays. Cette réintégration diplomatique s’accompagne aussi de la suspension des sanctions américaines contre la Syrie, confirmant le réchauffement des relations entre les deux pays.
