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Lida Kouassi Moïse, ancien ministre de la Défense, et Koné Boubacar, ambassadeur à la retraite et ancien directeur du protocole de l’ex-président Laurent Gbagbo, ont été cités et placés ce 11 août sous mandat de dépôt dans le cadre des violences survenues à Yopougon dans la nuit du 1er août 2025.

Selon un communiqué du procureur, ces violences s’inscrivent dans un contexte de tensions politiques liées à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Le communiqué du procureur au sujet des violences survenues dans la nuit du 1er août 2025 à Yopougon révèle que treize personnes suspectées, dont des individus encagoulés et armés de machettes, gourdin, armes à feu et cocktails incendiaires, ont semé la terreur dans plusieurs quartiers. Ces assaillants ont incendié un bus de la SOTRA, endommagé un véhicule de la police et agressé ses occupants.
Lida Kouassi et Koné Boubacar sont soupçonnés d’avoir joué un rôle d’organisation dans ces violences. Koné Boubacar aurait « mis en mission » les jeunes auteurs des actes, tandis que Lida Kouassi aurait été cité par un militant comme un des organisateurs. Par ailleurs, Lida Kouassi est également impliqué dans une polémique due à des propos à caractère xénophobe tenus lors d’un meeting, qui auraient pu favoriser un climat de haine propice aux violences.
Le mode opératoire des violences était ciblé contre des infrastructures stratégiques comme un bus de la SOTRA, des stations-service, le siège de la Commission électorale locale (CEI de Yopougon Niangon) et les locaux de la mairie annexe de Yopougon Niangon gauche.
Les deux hommes ont été présentés devant la Section antiterroriste du Tribunal d’Abidjan pour des charges graves telles que acte terroriste, complot contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, dégradation volontaire et incendie volontaire.

Stéphane Badobré

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