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Une première rencontre entre négociateurs ukrainiens et russes a commencé à la frontière avec la Biélorussie, lundi 28 février au matin, dans un climat de défiance extrême.

Une première rencontre entre négociateurs russes et ukrainiens a débuté, lundi 28 février à la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine, dans un climat de défiance extrême et avec des espoirs limités. Le lieu de ces pourparlers, resté secret pour des raisons de sécurité, porte le nom de code de «cabane du pêcheur», a indiqué lundi matin l’agence biélorusse Belta.

Prévu dimanche soir, ce face-à-face s’est heurté à de sérieuses difficultés d’organisation. Volodymyr Zelensky a refusé la proposition initiale d’une rencontre à Gomel, en territoire biélorusse, «d’où sont partis des missiles et des tanks russes».

Après avoir proposé une série de villes étrangères, le président ukrainien a accepté un compromis à l’issue d’une discussion avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko–une rencontre sur la frontière, le long de la rivière Prypiat. Ces difficultés ont permis à Moscou d’assurer, à plusieurs reprises, que Kiev ne voulait pas négocier.

M. Loukachenko, allié de Moscou, aurait garanti à son homologue que les moyens militaires déployés en Biélorussie resteraient inactifs durant le processus, mais la promesse n’a pas paru constituer une garantie suffisante pour la sécurité de la délégation ukrainienne. La route directe entre Kiev et la Biélorussie est toujours le théâtre de combats. La délégation ukrainienne, composée de quatre ou cinq représentants, civils et militaires, est donc passée par la Pologne, n’arrivant sur zone que lundi matin. Kiev dit aussi toujours craindre que la Biélorussie ne se contente plus d’un simple soutien logistique à Moscou et finisse par envoyer ses troupes en soutien.

Stéphane Badobré

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