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Le gouvernement français oppose un refus « clair et définitif » au rapprochement entre les groupes de distribution français Carrefour et canadien Couche-Tard, a affirmé vendredi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire.

« Ma position, c’est un non courtois, mais clair et définitif », a insisté le ministre lors d’un entretien aux médias BFMTV et RMC, après avoir indiqué mercredi qu’il n’était « a priori pas favorable » à une telle opération au nom de la « sécurité alimentaire » des Français.

« Cette crise sanitaire nous a appris une chose: c’est que la sécurité alimentaire n’a pas de prix », a défendu Bruno Le Maire, évoquant le rôle de la grande distribution pendant le premier confinement pour assurer l’approvisionnement des Français.

« La sécurité alimentaire est stratégique pour notre pays et donc on ne cède pas l’un des grands distributeurs français », a-t-il encore affirmé, ajoutant que « Carrefour est le premier employeur privé de France avec près de 100.000 salariés » et que le groupe « représente près de 20% de la distribution alimentaire dans notre pays ».

Pour s’opposer à ce rachat, le gouvernement peut s’appuyer sur la réglementation sur le contrôle des investissements étrangers, qui lui permet de bloquer des opérations de rachat dans l’industrie agro-alimentaire.

« Nous avons l’instrument juridique à notre disposition, je préfère ne pas avoir à l’employer », mais le ministère de l’Economie l’actionnera « s’il le faut », a fait valoir M. Le Maire.

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