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Le Premier ministre Hamed Bakayoko est décédé en Allemagne ce mercredi. Il avait 56 ans et était à son poste depuis près de huit mois. Il a succombé à un cancer foudroyant. À Abobo, c’est la stupéfaction et la tristesse qui domine, alors que le Premier ministre avait emporté la mairie en 2018.

Dans cette grande enceinte, on vient de célébrer un mariage. Il y a des personnes qui discutent, des élèves massés devant la grille. Alors que les boulevards alentours connaissent leur tumulte habituel. Et là tout le monde a sur le bout des lèvres le nom d’Hamed Bakayoko. Employés municipaux, policiers, badauds ou administrés, ils assurent que celui-ci était extrêmement populaire, qu’il avait beaucoup fait pour la commune, sur la sécurité ou l’insertion sociale des jeunes, notamment.

Ils confirment au plus près le portrait d’un homme – portrait brossé depuis mercredi soir – d’une personnalité bienveillante, empathique, généreuse… Et ils espèrent que les habitants d’Abobo seront associés aux cérémonies officielles à venir.

Pris en exemple par les jeunes

On l’a entendu dans les hommages, beaucoup de jeunes s’identifiaient à ce Premier ministre. Son parcours est mis en avant : ses origines populaires, son élévation sociale à force de travail et puis il faisait aussi rêver les gens par son charisme, sa proximité avec le monde de la musique, les sportifs… Et enfin, surtout, il parlait à tout le monde, voyait tout le monde… Et dans un pays encore souvent divisé, cela lui permettait de ressortir d’une classe politique bien souvent discréditée aux yeux de la population.

rfi

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