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Fin de la guerre, 200 milliards d’investissement pour le climat et prévention d’une nouvelle pandémie, solution au conflit Israélo-palestinien… Le président américain Joe Biden s’est exprimé lors de l’Assemblée générale de l’ONU ce mardi 21 septembre 2021.

Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, Joe Biden a abordé la diplomatie internationale, la lutte contre le changement climatique et la pandémie. Le président américain a commencé son allocution en rappelant les difficultés et en exprimant la «nécessité d’agir de concert» pour résoudre les crises actuelles. Il a aussi annoncé la volonté des États-Unis de doubler leur investissement dans la lutte contre le changement climatique. Selon Joe Biden, le monde entre dans « une décennie décisive pour l’humanité».

La fin de la guerre aux États-Unis
Joe Biden a rappelé le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, et le coût humain de cette opération -13 militaires tués. Il se réjouit toutefois d’une période de paix pour le pays : «Pour la première fois en 20 ans, les États-Unis ne sont pas en guerre […] nous inaugurons une nouvelle ère de diplomatie incessante.» Il a ajouté que « La puissance militaire américaine [devait] être utilisée en ultime recours » Le président américain a toutefois réaffirmé sa volonté de lutte contre le terrorisme, assurant que les «États-Unis continueraient de se défendre, de défendre [leurs] alliés, y compris des menaces terroristes.» Joe Biden a rappelé plusieurs fois la nécessité d’alliances et de travail en «concert». Une semaine après l’annonce de la rupture du contrat entre Naval Group et l’Australie, Joe Biden a souhaité rassurer ses alliés sur la fiabilité des partenariats avec les États-Unis.

200 milliards pour le climat
«Cette année a été une année de morts et de ravages causés par la crise climatique», a-t-il expliqué ce mardi 21 septembre, parlant même « d’alerte rouge pour l’humanité».

Les États-Unis ont appelé à la coopération de tous les États lors de la prochaine COP26, prévue à Glasgow : « Les scientifiques et les experts nous le disent, nous arrivons bientôt à un point de non-retour. »

Joe Biden a annoncé vouloir doubler les investissements du pays pour le climat, déjà à hauteur de 100 milliards de dollars : «Nous serons les premiers en termes de financement de la lutte contre le réchauffement climatique.» Les États-Unis ont déjà voté en avril une réduction des émissions de 50 % à 52 % de CO2 d’ici 2030. Ils souhaitent atteindre une émission carbone nette nulle d’ici 2050.

Préparer la prochaine pandémie
Le président américain a déclaré vouloir « vaincre le Covid-19 partout et nous préparer à la prochaine pandémie.» Car s’il rappelle l’investissement américain dans la lutte contre le coronavirus, Joe Biden est lucide sur les risques d’une future autre pandémie. «Nous avons besoin d’une science plus collective. Il nous faut créer un nouveau mécanisme de financement de la sécurité sanitaire mondiale.» Les États-Unis ont déjà investi 15 milliards de dollars en réponse à la pandémie, via notamment le programme Covax. Joe Biden a également rappelé la tenue d’un sommet contre le Covid-19 sur leur territoire.

Le président Biden, engagé dans un combat contre les «autocraties», a aussi promis de «défendre la démocratie».
Son discours à la prestigieuse tribune new-yorkaise de l’ONU sera suivi dans la journée par celui du président chinois Xi Jinping, par vidéo pré-enregistrée, dans un duel à distance entre les deux superpuissances engagées dans une confrontation de plus en plus envenimée.

Conflit israélo-palestinien: « La solution à deux Etats est la meilleure »
Joe Biden a estimé également que la « solution à deux Etats », c’est-à-dire la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat israélien, était « la meilleure » pour résoudre le conflit, dans un discours devant l’Assemblée générale des Nations unies.
« Je continue à croire que la solution à deux Etats est la meilleure pour assurer l’avenir d’Israël en tant qu’Etat juif démocratique, vivant en paix aux côtés d’un Etat palestinien viable, souverain et démocratique », a déclaré le président américain, ajoutant : « Nous sommes actuellement loin de cet objectif, mais nous ne devons jamais renoncer à croire qu’un progrès est possible ».

Stéphane Badobré

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